Friday, 14 October 2011

La dette, c’est le vol!


Face à la vaste entreprise de conditionnement que subissent les exploité-e-s ces dernières semaines, la Fédération anarchiste dénonce le règne de la pensée unique et appelle à pratiquer l’autodéfense intellectuelle.
Asséner sans sourciller que payer une dette est un devoir impérieux revient à passer sous silence que, comme la propriété privée des moyens de production et de distribution, la dette est un vol. Le même vol que celui qui consiste à empocher à la place des exploité-e-s la plus-value créée par le travail lui-même ; lorsqu’un prêteur accorde une somme donnée, il sait que c’est par le travail de l’emprunteur qu’il pourra recouvrer les intérêts dans un premier temps, le capital en second lieu. C’est la preuve incontestable que l’intérêt financier est un prélèvement de plus sur la force de travail.

C’est sur ce principe qu’a pu se construire et se complexifier le système du crédit, jusqu’à aboutir en 2008 à la crise dite des subprimes : des millions d’Américains se retrouvent jetés à la rue parce que la variabilité de leur taux d’intérêt est en faveur des organismes de prêt, et qu’ils ne peuvent faire face à des engagements intenables. On n’insistera jamais trop sur le rôle de contrôle social que joue l’emprunt dans l’économie capitaliste : quand le prolétaire paye son logement, il y réfléchit à deux fois avant de faire grève, avant de se syndiquer, avant d’être solidaire de ceux qui luttent autour de lui; pour les possédants, le système n’a donc que des avantages!

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