Comment faire entrer un peu d'utopies écologiques et de décroissance dans la campagne présidentielle ? En y introduisant un soupçon de démocratie directe et participative, propose le militant écologiste Pierre Rabhi. Et, surtout, en se plaçant sous les auspices d'un mot d'ordre qui rappelle la rhétorique de 1789 : « Pour une république des consciences ».
Pierre Rabhi ne parle pas d'anticapitalisme ni de démondialisation, fidèle à sa lecture plus poétique et au fond spirituelle de la crise économique et sociale actuelle : «J'espère ne pas être dupe. Ce que nous soulignons de façon forte, c'est qu'il ne peut pas y avoir de changement de société s'il n'y a pas de changement humain. On va bricoler des alternatives. On peut manger bio, filtrer son eau se chauffer au solaire et exploiter votre prochain. Ce n'est pas incompatible. Le problème aujourd'hui, ce n'est pas de dire qu'on va modifier les structures, mais c'est un appel au changement radical de l'être humain lui-même. C'est pour ça qu'il faut une éducation qui au lieu de nous apprendre la compétitivité nous apprendrait la solidarité. C'est aussi l'équilibre féminin-masculin.»
No comments:
Post a Comment