Tuesday, 18 October 2011

Ni rationnelles, ni féminines : la sexualisation des femmes violentes



Les femmes qui se livrent à des violences sont souvent l’objets de récits sexualisés dans lesquels leur conduite est décrite comme une déviation des traits féminins normaux (’pacifiques’). Ces récits sexualisés nient la capacité de violence des femmes en excluant celles qui s’y livrent du royaume de la rationalité et en les considérant comme des non-femmes.

A cet égard, la couverture médiatique du procès en appel d’Amanda Knox et de sa libération de la prison de Perugia en Italie qui s’est ensuivie, a défié toute concurrence. Knox, qui a été reconnue coupable d’avoir tué sa colocataire et a été condamnée à 26 ans de prison, a été régulièrement décrite par les médias et l’accusation comme un "démon femelle" hyper-sexualisé.

Dès son arrestation après le meurtre, les motivations attribués à Knox ont été mélangées à des histoires de "jeux sexuels qui auraient mal tourné" au cours desquels elle aurait réussi à "persuader" deux hommes de devenir ses complices du meurtre. A l’aide de bribes de sa vie et de photos soigneusement sélectionnés, Knox a été peinte comme une "séductrice diabolique" qui n’avait pas hésité à recourir à la violence et au meurtre dans son obsession pour le sexe et le pouvoir sexuel.
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