Thursday, 20 October 2011

Comme une maladie honteuse


En voyant avec quelle rapidité "l'enseignante de 44 ans, professeur de mathématiques, qui s'était immolée par le feu lycée Jean-Moulin de Béziers" a été présentée comme "dépressive", ou encore "très fragile psychologiquement", je me suis souvenu des emplois dévoyés du qualificatif peu élogieux de "dépressif" par la hiérarchie de mon ancienne administration.

Il m'est revenu avoir été, en deux occasions assez marquantes, et significatives, "traité" de "dépressif" ou de "déprimé"...



La première fois, ce fut par un inspecteur pédagogique régional, au début de ce qu'il convient d'appeler ma "carrière". J'avais eu, lors d'un entretien, la naïveté d'exprimer des doutes argumentés sur certaines injonctions pédagogiques à l'inefficacité flagrante, et au lieu de dire qu'elles nous emmerdaient, moi et beaucoup d'autres, j'avais cru plus élégant de signaler une certaine lassitude de notre part. J'eus droit à un couplet de belle facture stigmatisant "les enseignants fatigués et déprimés".

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