Saturday, 22 October 2011

« Se payer » Assange



La Haute Cour de Londres décidera bientôt si Julian Assange devra être extradé vers la Suède pour répondre d’une accusation de crime sexuel. A l’audition d’appel qui s’est tenue au mois de Juillet, Ben Emmerson, avocat de la défense, a qualifié toute cette saga de « folie ». Le procureur suédois avait annulé le mandat d’arrêt initial, en précisant qu’il n’y avait pas d’affaire. Les deux femmes impliquées ont avoué leur consentement. Sur de telles bases, aucun crime n’aurait été commis en Grande-Bretagne.

Cependant, ce n’est pas le système judiciaire suédois qui représente « un grave danger » pour Assange, disent ses avocats, mais un mesure judiciaire connue sous le nom de « Temporary Surrender » (remise ou délivrance temporaire – NdT) qui permettrait de l’envoyer depuis la Suède vers les Etats-Unis, secrètement et rapidement. Le fondateur et rédacteur de Wikileaks, qui a publié la plus grande fuite de documents officiels de toute l’histoire, offrant ainsi un aperçu unique sur les guerres rapaces et les mensonges racontés par les gouvernements, se retrouvera probablement dans un trou infâme assez similaire au cachot de « torture » où se trouve actuellement le soldat Bradley Manning, accusé d’être un lanceur d’alerte. Manning n’a pas encore été jugé, encore moins condamné. Et pourtant, le 21 avril, le Président Barack Obama l’a déclaré coupable par un dédaigneux « il a violé la loi ».

C’est cette justice kafkaïenne qui attend Assange, que la Suède décide ou non de l’inculper. 

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