Interview d’un officier russe, conseiller militaire de Kadhafi
Tchétchénie, 9 janvier 1995.
Un camion GAZ-66 baptisé « Chichiga » entre dans la base fédérale de Khankala. La toile arrière est déchirée par des éclats. Au volant, un commandant hirsute. « Chichiga » s’immobilise près de l’hôpital de campagne, chargé de soldats blessés... C’est ainsi que nous avons fait connaissance avec le commandant du détachement opérations spéciales, Ilya Korenev.
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Un camion GAZ-66 baptisé « Chichiga » entre dans la base fédérale de Khankala. La toile arrière est déchirée par des éclats. Au volant, un commandant hirsute. « Chichiga » s’immobilise près de l’hôpital de campagne, chargé de soldats blessés... C’est ainsi que nous avons fait connaissance avec le commandant du détachement opérations spéciales, Ilya Korenev.
Nous l’avons ensuite rencontré plusieurs fois, à Moscou et dans le Caucase. C’est pourquoi lorsqu’au mois d’août il a téléphoné de Libye, il n’y avait rien d’étonnant. Il passe presque la moitié de l’année avec le colonel Kadhafi et sa famille. Ilya se trouve depuis une semaine en Amérique Latine pour suivre un traitement : blessures et commotion dans le désert libyen proche de la frontière algérienne.
par Alexandre Grigoriev, 5 octobre 2011
Comment t’es-tu retrouvé en Lybie ? La Russie ne prête pourtant pas son appui à Kadhafi.
– J’ai été chargé d’un voyage d’affaire au printemps de cette année à Alger, en représentation commerciale. Mais l’objectif principal était d’atteindre précisément Tripoli. En accord avec l’ambassade, par la « caravane » j’ai rejoint l’état-major de Mouammar Kadhafi. Nous nous sommes sans tarder occupés de la formation du personnel de la 32ebrigade blindée, que commandait et commande Khamis Kadhafi : formation et entraînement à la conduite de la guerre en milieu urbain.
Le fait que Tripoli serait intenable est devenu clair aux alentours de juin-juillet. On a alors entraîné les brigades au combat de petits groupes autonomes, autant en milieu urbain qu’en-dehors des endroits habités. On a insisté particulièrement sur la formation aux actes de sabotage.
Les soldats et officiers de la 32e sont bien préparés. Quelques-uns ont été formés au SAS ou en France. Mais en Libye on estime beaucoup l’école militaire russe.
Les soldats et officiers de la 32e sont bien préparés. Quelques-uns ont été formés au SAS ou en France. Mais en Libye on estime beaucoup l’école militaire russe.
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