Les amis qui n’existent pas ne sont pas vraiment des amis. Ils ne t’ont jamais vu rire aux éclats et avaler du coca par le nez. Ils ne t’ont jamais ramassé en pleurs après le dernier SMS de ton ex. Ils n’ont jamais monté de tente bourrés dans un camping plein de hollandais.
Pourtant les amis qui n’existent pas là sont toujours là, avec leur présence étrange, à portée de clics ou de textos, avec un avis sur tout, une blague foireuse ou un gif qui clignote. Les gens qui n’existent pas sont dans mes rêves parfois, leur têtes se détachent de l’écran de mon cerveau comme leurs avatars, des ronds copiés collés à des corps empruntés. Les gens qui n’existent pas travaillent, font de la musique, écrivent, se marient, disparaissent, font des enfants, et meurent parfois.
C’est compliqué de porter le deuil de quelqu’un qui n’existe pas. Ou plutôt, ca devrait l’être. Qu’est ce qui nous attache si fort à ces identités floues, à ces 140 caractères, à ces mails qu’on échange avec ces inconnus ?
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