Pudiquement, elle en taisait le nom. Mais tous les regards se tournaient vers l’infortunée Société Générale qui en une seule journée dévissait de plus de 12%, sans que quiconque ose évoquer cette fois-ci une nouvelle affaire de rumeur malveillante.
Sauve-qui-peut général
Société Générale ou autres (les autres en question, françaises ou européennes, n’étaient guère mieux loties), le coup est d’autant plus rude que dès le lendemain, la BCE confessait que les banques de la zone euro avaient déposé auprès d’elle quelque 90,5 milliards d’euros en urgence.Signe patent qu’elles ne se faisaient plus confiance entre elles et qu’elles préféraient planquer leur oseille en lieu plus sûr, même au prix d’un intérêt ridicule (la BCE leur accorde mesquinement 0,75%).
Ce qu’on ne nous avait pas dit, pourtant, de la santé insolente de ces banques, de leurs bonus et de leurs bénéfices étourdissants, de la façon dont elles avaient mouché les stress-tests ! Au prix il est vrai de quelques hardies contorsions, comme celle d’exclure les risques de défaut de paiement d’un État… en pleine débandade grecque !
C’est que si leurs chiffres fourmillent de zéros sur leurs livres de compte, elles ont de plus en plus de mal à faire avaler qu’elles pourront en honorer ne serait-ce que la partie la plus pressante.
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