Wednesday, 17 August 2011

Oser penser et oser le dire.

Superbe texte, merci Nomind pour la trouvaille  :



par Anne Wolff

 "Il semble que l’esprit totalitaire s’impose toujours plus comme une norme. Les rares personnes qui osent encore penser, n’osent le dire qu’à de plus rares personnes encore. Seuls quelques irréductibles osent encore assumer ce rôle traditionnel du bouffon, du fou, de l’enfant qui n’a pas encore appris à se taire et répète d’une voix haute et claire ce que d’autres disent tout bas.Ne pensez pas, nous pensons pour vous est un des leitmotiv du système qui produit ses experts en tablier de labo jusque dans les publicités pour la lessive où ils sont chargés de défendre grâce à un jargon scientiste digne d’un personnage de Molière, des concepts aussi novateurs que « plus blanc que blanc » et autres fariboles insignifiantes. Le ridicule ne tue pas et on gagne bien sa vie dans la pub…
Mais tout de même… De mon point de vue, un peu en retrait ce soir, je m’interroge sur ce monde que je ne reconnais pas et cette civilisation occidentale comme un chancre, le cancer étasunien qui envoient ses métastases partout sur la planète, car cette civilisation avec sa volonté de domination et d’universalité est hautement contaminante, et d’autant plus destructrice que cette contamination se fait contre la volonté de la plupart des Peuples qui aspirent à d’autres manière de vivre, d’exister, d’autres manières d’habiter la planète..."
Nous avons pu observer au cours du 20ème siècle des méthodes pour faire taire toute voix dissidente s’élevant assez haut pour avoir des chances d’être entendue. Assassinats, disparition, massacre de populations qui tentent d’imposer leur droit à l’auto détermination, et cela continue et nous avons franchi un seuil dans la progression de la guerre totale. Savoir cela est à la portée de tous, mais penser est si fatigant. Combien de fois dans ma vie n’ai-je pas entendu des reproches du genre ; « Tu réfléchis trop » « Tu te poses trop de questions » et je les entends encore.

Mais comment ne pas s’interroger quand on appartient à une espèce menacée. Car nous, les non intégrables, les irréductibles sommes aujourd’hui une espèce menacée. Témoins les attaques multiples contre les modes de vie nomades où contre les lieux habités selon des modes de simplicité qui par définition sont marginaux par rapport au système du profit duquel ils ne participent pas ou peu. Témoin cette criminalisation implicite et effective de toute pensée dissidente… j’y reviendrai…

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