Schopenhauer n'a pas écrit que des livres sérieux décortiquant Kant, Hegel ou Platon.
L'homme savait aussi être burlesque. Un peu à son insu mais seul le résultat compte. Un de ses ouvrages les plus plaisants à lire (au second degré !) est : "L'art d'avoir toujours raison" (et de se faire détester de tout le monde).
Arthur (c'était son petit nom) y répertorie 38 stratagèmes pour enfumer ses adversaires et retourner à son avantage toute discussion ou à défaut l'enfermer définitivement dans une impasse. Plutôt que de les faire interdire, en sachant qu'ils trouveront toujours un biais pour se faire entendre, mieux vaut défier vos adversaires dans un combat. Aussi loyal et égal que celui opposant le toro au matador.
Bien sûr Schop n'a pas connu Internet. Mort en 1860, j'imagine que d'aucuns ici le qualifieront de nazi à titre posthume. Néanmoins, ses propos pourraient servir de guide aux newbies effrayés par les fauves de la jungle agoravoxienne.

Dans son intro, il explique qu'une mise en condition de l'adversaire est nécessaire pour qu'il se sente d'emblée sur la défensive, sinon en état d'infériorité. Et pour cela, rien de tel que l'attaque à la personne. Mais pas d'injures. Du moins, pas tout de suite. Cette phase passe par une collecte de renseignements sur les propos et les comportements passés de "l'ennemi" souvent dans des situations qui n'ont aucun rapport avec l'affaire en cours. Mais qu'importe, cela crée un climat. Surtout si le débat est public.
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L'homme savait aussi être burlesque. Un peu à son insu mais seul le résultat compte. Un de ses ouvrages les plus plaisants à lire (au second degré !) est : "L'art d'avoir toujours raison" (et de se faire détester de tout le monde).
Arthur (c'était son petit nom) y répertorie 38 stratagèmes pour enfumer ses adversaires et retourner à son avantage toute discussion ou à défaut l'enfermer définitivement dans une impasse. Plutôt que de les faire interdire, en sachant qu'ils trouveront toujours un biais pour se faire entendre, mieux vaut défier vos adversaires dans un combat. Aussi loyal et égal que celui opposant le toro au matador.
Bien sûr Schop n'a pas connu Internet. Mort en 1860, j'imagine que d'aucuns ici le qualifieront de nazi à titre posthume. Néanmoins, ses propos pourraient servir de guide aux newbies effrayés par les fauves de la jungle agoravoxienne.
Même s'ils y reconnaissent quelque titanosaure, toute ressemblance serait fortuite.
Psychologie élémentaire pour déstabiliser l'adversaire:
Ce ne sont que des hors d'oeuvre. Edifiants et bien connus des politiciens, des avocats, des journaleux de Télé-Crapules et des commerciaux cherchant à casser leurs concurrents.
Quintilien avait déjà développé ces astuces dans "L'institution oratoire" une oeuvre magistrale exposant en 12 volumes tous les cas de figure possibles et imaginables, avec réponse à tout pour empapaouter ses partenaires et flinguer ses adversaires.
Schop (pardonnez ma familiarité) est moins exhaustif mais aussi plus agréable à lire.
Dans son intro, il explique qu'une mise en condition de l'adversaire est nécessaire pour qu'il se sente d'emblée sur la défensive, sinon en état d'infériorité. Et pour cela, rien de tel que l'attaque à la personne. Mais pas d'injures. Du moins, pas tout de suite. Cette phase passe par une collecte de renseignements sur les propos et les comportements passés de "l'ennemi" souvent dans des situations qui n'ont aucun rapport avec l'affaire en cours. Mais qu'importe, cela crée un climat. Surtout si le débat est public.
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