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Saturday, 13 August 2011
Hommage à Miriam Makeba
Parmi les mélodies qui me hantent depuis ma plus lointaine enfance, figure un refrain lancinant et tenace qui revient sans prévenir aux moments les plus inattendus. Lorsque le corps occupé à quelque tâche aussi fastidieuse qu’essentielle permet à l’esprit avide de flânerie, de puiser motif à évasion dans ses archives intérieures. Pas une mélodie mais un film, une épopée que dis-je une saga illuminée de soleil, de fraternité et de lutte. Tout ça en un éclair, le temps d’une petite ritournelle sifflotée sans y prendre garde. C’est ainsi, par sa chanson phare Pata Pata, longtemps après qu’elle l’ait interprétée pour la première fois, que j’ai connu l’incomparable Miriam Makeba...
Et invariablement cela me ramène en un clip décapant à Alger fin des années 60, un de ces moments fondateurs et mythiques comme l’histoire en connaît peu mais un épisode que je connais mieux que si je l’avais réellement vécu. Tout se passe en plein festival panafricain de 1969, immortalisé par le film de William Klein. Un festival politique de musique, de danse et d’arts les plus divers, dédié au continent africain en lutte contre le colonialisme et l’impérialisme. Un festival, qui se voulait pour ce pays arabo négro-berbère selon la terminologie savante, tout autant affirmation identitaire, l’ancrage de l’Algérie dans le continent noir que détermination politique à devenir l’un des épicentres du séisme libérateur à venir, comme l’indique le nom même du magazine gouvernemental, Révolution africaine. Ce festival, un gigantesque événement, faisait suite lui-même tout en se voulant son contrepoint version libération, au Festival mondial des Arts nègres de Dakar organisé 3 ans plus tôt en 1966 par un Léopold Senghor décrié car jugé trop proche des néo colonialistes français en ce temps de Guerre froide réactivée.
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