Wednesday, 7 September 2011

Visite guidée dans l’enfer des préfectures françaises.

J’ai croisé durant ma scolarité pas mal d’étudiants étrangers qui me racontaient leurs galères avec leur renouvellement de titre de séjour. Je me souviens particulièrement d’un Bulgare qui devenait littéralement malade une semaine avant de se rendre en préfecture. On leur parlait mal, on les rembarrait pour le moindre truc manquant. Il était sensible : il est reparti avant la fin de son cursus.

Depuis quelques mois, je suis de nouveau le témoin des mésaventures d’un couple d’amis. Cet été, leur galère semble avoir atteint le paroxysme. Ils se sont longuement confiés, me communiquant leur sentiment de désespoir, d’injustice et l’humiliation qu’ils ont ressentie. J’ai eu honte parce qu’on se sent un peu responsable (à tort ou à raison ?) en tant que Français de la façon inhumaine dont notre pays traite les étrangers.



Je me suis sentie impuissante parce que je n’ai pas d’oncle préfet ou haut fonctionnaire, je ne suis dans les petits papiers de personne, je ne peux donc rien faire pour les aider. Je répugne à utiliser ce genre de méthode, mais d’après ce qu’ils ont constaté le copinage et le piston, sont la seule façon de faire aboutir les demandes dans des délais raisonnables. Leur histoire n’est pas extraordinaire, des milliers d’autres non-nationaux vivent la même chose quotidiennement. Mais plus c’est la crise, moins on s’en préoccupe. Ils ont cependant besoin de crier leur indignation et j’ai la possibilité de leur laisser un espace ici.


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