Tuesday, 13 September 2011

Qu’ils aillent se faire foutre en Espagne (ainsi parlait Geronimo)

Tirant tête hors du trou, qu’entends-je ? 
« Dieu est notre refuge et notre force », psalmodie ce cureton d’Obama. « Le souvenir est toujours vivace, comme l’est la douleur », surenchérit le bedeau Bush. N’en jetez plus, la messe est dite, et fut pénible comme le furent ces commémorations du 11 septembre, pauvres images vues 2001 fois tournant en boucle sur toutes les chaînes, arrosées de-ci de-là de grossières justifications au sujet des guerres qui allaient suivre, guerres qui, l’ignorez-vous ?, sont perdues mais toujours en cours.
C’est vainement qu’on aurait guetté ne serait-ce qu’une séquence télévisée montrant le bombardement d’un village afghan, irakien, peuplé d’enfants et de vieillards par une escadrille yankee. En vain, également, qu’on aurait attendu ne serait-ce qu’un soupçon de regret, de la part de ce peuple si fier, hautain, fort en gueule et cependant couard, au plus haut point. Non contente de s’être construite sur des amoncellements de cadavres et rien moins que deux génocides, l’un Amérindien l’autre Noir, cette Amérique-là n’en finit plus de se vanter de défendre la, quoi déjà ? Ah oui, la « civilisation ». Qui, comme chacun sait, est l’envers de la guerre.
     Guerre un jour, guerre toujours, changeons de terrain d’opération mais sans quitter les champs de mines. Sarkozy, en rase campagne, vient de se découvrir un ennemi en la personne du chômage. Houlala, qu’il s’est dit, je l’avais oublié lui. Dès lors, contre le chômage, il « promet une bataille aussi titanesque qu’à Tripoli »Mazette, ventre Saint-Gris, ça va chier grave, c’est promis ! Certes, les esprits chafouins rappelleront qu’à Tripoli, il n’y eut guère de bataille, en tout cas nullement titanesque.
Certes, les mêmes souligneront l’incongruité de cette comparaison, étant bien entendu que si quelques missiles bien placés pouvaient comme ça créer 4 ou 5 millions d’emplois on les aurait, de long temps, tirés. Mais c’est ainsi, pour Sarkozy, il convient désormais de capitaliser sur cette guerre en Lybie, qui n’était que pur investissement. Aussi en rajoute-t-il : « on y serait pas arrivé en Lybie sans ténacité. » La bonne blague, mais qui est ce « on » dont il parle ? « Eh bien, on va mettre la même ténacité sur l’emploi. »
Compte-t-il sous peu bombarder les agences de Pôle Emploi ? Sarkozy, il ose tout. C’est même à  ça qu’on le reconnait.

LIRE la SUITE >>

No comments:

Post a Comment