Monday, 14 November 2011

Le pacifisme révolutionnaire peut-il engendrer la paix ?


Transcription complète de l’intervention de Noam Chomsky le 2 novembre 2011 à la conférence de Sydney Peace Prize, « Pacifisme Révolutionnaire : Choix et Perspectives », devant 2000 personnes qui lui ont réservé un « standing ovation ».



Comme nous le savons tous, les Nations Unies ont été fondées « pour épargner aux générations futures les affres de la guerre ». Ces mots ne peuvent susciter qu’une profonde tristesse lorsque l’on voit ce qu’il en est advenu, même s’il y a eu quelques améliorations notables, notamment en Europe.

Pendant des siècles, l’Europe a été l’endroit le plus violent de la planète, avec des conflits internes meurtriers et destructeurs qui ont forgé une culture de guerre qui a permis à l’Europe de conquérir une bonne partie du reste du monde, en choquant y compris leurs victimes qui n’étaient pas vraiment des pacifistes, mais qui pourtant « étaient épouvantés par la fureur destructrice de l’art de la guerre européen, » selon les termes d’un historien militaire britannique Geoffrey Parker. Ce qui a aussi permis à l’Europe d’imposer à ses conquêtes ce qu’Adam Smith a appelé « l’injustice sauvage des Européens », avec l’Angleterre en tête, ce qu’il n’a pas manqué de souligner.

La conquête globale a pris une tournure particulièrement horrible dans ce qu’on appelle parfois « l’Anglosphère », l’Angleterre et ses territoires, les sociétés coloniales, où les sociétés indigènes ont été ravagées et leurs populations chassées ou exterminées. Mais depuis 1945 l’Europe est devenue à l’intérieur de ses frontières l’endroit le plus pacifique et par de nombreux aspects le plus humain de la terre – ce qui constitue l’origine d’une partie de ses souffrances actuelles, un sujet important que je n’aurais pas le temps d’aborder.


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