
Quand je réfléchis à la crise, je finis toujours par me mettre en colère : nous savons d'où elle provient, nous savons pourquoi elle est survenue, nous savons comment la résorber… et il ne se passe toujours rien.
En effet cette crise provient de l'excès d'appétit des actionnaires, elle était inévitable car le système capitaliste engendre les excès, et pour la résorber il faudrait faire payer les riches. Mais faire payer les riches, n'est-ce pas supprimer la substance même du capitalisme ?
Et un capitalisme sans riches ni pauvres, c'est encore du capitalisme ? Et puis surtout, par quoi le remplacer ?
Face à ces questions qu'on croyait pour toujours tombées dans l'oubli, les penseurs d'aujourd'hui semblent incapables de sortir de nouvelles idéologies prometteuses d'espoir, car le système capitaliste les en empêche : les idées anti-capitalistes ne sont pas rentables.
Car ce n'est pas sur nos hommes politiques qu'il faudra compter, pas plus que sur les riches eux-mêmes. La richesse conduisant au pouvoir et le pouvoir conduisant à la richesse, il est bien évident que ceux qui profitent ensemble du système le défendent ensemble. Et à vrai dire ils n'ont pas vraiment d'autres choix. Comment pourraient-ils en effet se mettre à payer maintenant, alors que le peuple se rendrait compte aussitôt de la supercherie dont il est victime depuis si longtemps, de combien on l'exploite sur son travail et à quoi sert l'argent qu'on lui vole ?
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