Thursday, 7 April 2011

More contrôle


« Indect »(Intelligent Information System Supporting Observation, Searching and Detection for Security of Citizens in Urban Environment) a été lancé très confidentiellement le 1er janvier 2009 grâce au soutien financier de la Commission européenne qui a déjà investi plus de 10 millions d’euros dans l’affaire prévue pour s’étaler sur 5 ans : le délai nécessaire au consortium « Indect » pour réaliser le développement de programmes informatiques de surveillance, de collecte et d’analyse automatique des informations du Web.

Rien de moins. Le but ultime de l’entreprise tient en peu de mots : « la détection automatique des menaces, des comportements anormaux ou de la violence ».


Le préambule du cahier des charges ne laisse planer aucun doute sur les raisons qui ont motivé ce projet européen :
“…La sécurité devient le maillon faible des infrastructures énergétiques et de communication, des centres commerciaux, des centres de conférence, des aéroports et plus généralement des sites fréquentés par un grand nombre de personnes.”
“En pratique, tout lieu public est vulnérable et les risques qu’il supporte doivent être contrôlés et réduits autant que possible. Un contrôle d’accès et une réponse rapide à toute menace potentielle sont des propriétés que tout système de sécurité de tels sites doit absolument posséder.”
“Le projet Indect est destiné à développer de nouveaux outils et de nouvelles techniques qui permettront à leurs utilisateurs finaux d’améliorer leurs capacités de détection et de prévention des actes criminels, améliorant ainsi la sécurité des citoyens européens… ».

Surveiller les échanges
Le « club Indect » comprend d’ailleurs du très beau linge en matière de prévention des méga-menaces : la police d’Irlande du Nord, le quartier général de la police polonaise, les universités et pôles universitaires de technologie les plus pointus en intelligence artificielle, tels ceux de Grenoble, Madrid, Vienne, Wuppertal et York, auxquels se sont joints des représentants de régimes récemment convertis aux principes démocratiques comme ceux de Gdansk, Kosice, Ostrava et Poznan. C’est vrai que les anciens fichiers de la Stasi restent très « vintage » dans les ex-républiques soviétiques…

Le but avoué des développeurs d’Indect, est de surveiller de très près les sites Web, les serveurs de fichiers, les forums de discussion, les réseaux sociaux et de peer to peer et même les ordinateurs individuels ! Si la moisson s’avère bonne, les informations collectées seront traitées par des programmes capables de comprendre et d’enregistrer les relations entre les individus et les organisations diverses auxquelles ils semblent rattachés sur le Web. Le bonus, c’est la constitution automatique de dossiers sur les individus et les organisations avec lesquelles ils communiquent sur le Web, la nouvelle arme de destruction massive…
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