Sunday, 13 March 2011

Qui suis je ? (6)

Il n'y a rien à tenter d'ajouter ou d'ôter à la vie que vous menez. La vigilance seule suffit pour constater nos habitudes de pensée et comment celles-ci nous contractent. Lorsque nous voyons que presque toute notre existence n'est que répétition mécanique, nous quittons automatiquement ce schéma et rentrons dans l'observation.

Toute tentative de nous changer est fondée sur une interprétation, ce qui suppose l'existence d'un interprète ; mais lorsqu'il n'y a personne pour interpréter, aucun centre de référence habituel, l'accent se place tout naturellement sur l'action même de prendre note.

Il est important de réaliser que cette observation sans agent n'est pas une attitude ou un état. L'objet n'est pas intéressant. L'observation elle-même a sa propre saveur et nul besoin d'adjuvant. C'est la même ouverture, le même bienfait qui est notre être naturel.

Pour entrer en contact véritable avec soi-même, et donc avec le monde, toute interférence psychologique doit cesser. C'est l'observateur qui, projetant constamment le savoir acquis et les désirs, maintient l' observé en tant qu' objet, détruisant ainsi toute vraie communication, qui est amour.


Avec la disparition de l'habitude d'être quelqu'un faisant quelque chose, seule l'attention nue demeure et, à sa lumière, le fonctionnement de la projection se montre clairement. Le mental retrouve alors sa sensibilité et sa flexibilité naturelles, et, simultanément, nous nous sentons libres par rapport à notre environnement.

Dans l'exploration ouverte, où vous vous acceptez scientifiquement, le jour viendra où vous vous sentirez totalement autonome et satisfait, sans qualification.

Jean Klein, Qui suis-je ? : La quête sacrée.- Editions Albin Michel S.A., 1989. (Collection Sagesses, Le relié Poche)

Qui suis je ? (1)
Qui suis je ? (2)
Qui suis je ? (3)
Qui suis je ? (4)

Qui suis je ? (5)
Qui suis je ? (6)
Qui suis je ? (7)

No comments:

Post a Comment