Bruxelles parle à présent «d'apocalypse», estimant que les autorités locales ont pratiquement perdu le contrôle de la situation dans la centrale de Fukushima. Une partie des médias occidentaux rappelle leurs correspondants et envoyés spéciaux.
«Un photographe de l’agence Polaris m’a dit qu’il y avait une panique, a rapporté le photographe de Forbes, Yas Idei, à Tokyo. Les gens ne peuvent quitter car il n’y a plus d’essence et les équipes de secours ne sont plus là.»
LES ULTIMES BARRIÈRES DE PROTECTION AFFECTÉES
Sur place, les opérateurs s'activent toujours pour éviter le pire. En vain : mardi matin, une explosion à l'intérieur du bâtiment du réacteur n° 2 à 6 h 10 conduit à une altération de l'enceinte de confinement, qui perd son étanchéité.
L'analyse de la situation par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dit toute la gravité de la situation : "Compte tenu de l'altération de l'enceinte de confinement du réacteur n° 2, l'IRSN estime que les rejets sur ce réacteur sont désormais non filtrés et pourraient être permanents", précise l'organisme français.
Pour l'ASN, l'accident nucléaire a atteint un niveau de gravité 6.
Ultime signal d'alarme : le réacteur 4, que l'on croyait sans danger, car déjà à l'arrêt au moment du séisme, connaît à son tour une explosion dans ses murs, qui touche un bassin de rétention du combustible usagé, non protégé par l'enceinte de béton qui entoure le cœur du réacteur. Dans la salle de contrôle, les mesures de radioactivité atteignent un niveau tel que les employés ne peuvent y rester en permanence, et doivent effectuer des allers et retours, en tentant de superviser la situation depuis d'autres endroits. Une légère hausse de température a par ailleurs été mesurée dans les réacteurs 5 et 6.Source
Crise nucléaire au Japon : un bombardement d'eau à Fukushima ?
La crise nucléaire s'aggrave au Japon. Et les responsables de la lutte contre la catastrophe en cours à la centrale de Fukushima envisagent désormais de déverser de l'eau depuis des hélicoptères sur la piscine du bâtiment du réacteur N°4.
Le traitement médiatique des événements: Akito, expatrié au Japon pour le compte d'une grosse société française, spécialiste mondial de la gestion de l'énergie. Il raconte: «L'information disponible est assez faible. Les ingénieurs de Tepco qui parlent devant les caméras de la situation des centrales nucléaires utilisent un langage auquel les Japonais sont habitués: sans chaleur, ultra-rationnel."
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