
Cher M. Mélenchon, le citoyen que je suis s’est fixé cinq conditions pour aller voter en 2012. Votre mouvement est sans conteste celui qui s’en rapproche au plus près. Pourtant, j’hésite encore à me déplacer jusqu’au bureau de vote et je voudrais vous dire pourquoi.
Rien contre votre programme, bien au contraire. (Peut-être une prise en compte de la dette encore un brin timide. Vous prétendez la résorber par la fiscalité, quand je suis persuadé qu’il faudra la “décoter”, c’est-à-dire en clair l’annuler.)
Rien contre l’équipe du Front de gauche qui vous accompagne. Au contraire de celle d’une Eva Joly, que je mettais en balance avec vous pour son intégrité, mais qui se retrouve dans le même isolement qu’un Gourcuff snobé par ses coéquipiers refusant de lui passer la balle (ou alors les pourries).
Rien contre votre personnalité à vous qui représentez tout ce beau monde. Pourtant, c’est peu dire si vous vous en prenez plein la figure dans les médias du microcosme ! Mais c’est comme ça, je fais partie de ceux qui accordent leur confiance a priori, sur la foi des déclarations d’intention, oui, oui (les yeux toutefois grand ouverts, faut pas déconner !).
« Ben alors, pourquoi tant de molle hésitation ? » (me sermonnerez-vous, avec la brusquerie qui vous sert de viatique).
La démocratie malade
En fait, M. Mélenchon, ce n’est pas voter pour vous qui me pose problème. Mais voter tout court.
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