Inma Barea (au premier plan) et Reme Barrera, employées de Limasa, n'ont toujours pas perçu leur salaire d'octobre (M.G./Le Monde.fr)
Jeudi 10 novembre. Inma Barea, Carmen Sanchez, Paqui Pacheco, Patrocinio Pozo sont très inquiètes : avec les 202 autres salariés de Limasa, l'entreprise de nettoyage qui les emploie à Jerez de la frontera (Andalousie), ces femmes n'ont toujours pas touché leur paye d'octobre.
En attendant, il faut faire face aux dépenses, et les factures s'accumulent. Le salaire de septembre ne leur a été versé que le 31 octobre pour certaines, le 3 novembre pour d'autres, après 72 heures de grève et d'occupation nuit et jour des locaux de l'entreprise.
"On ne veut surtout pas repasser un mois à blanc", explique Inma Barea. L'explication donnée par Limasa à ses salariées : la mairie de Jerez, avec laquelle l'entreprise a signé un contrat pour réaliser l'entretien des collèges et bâtiments publics de la ville (bibliothèques, mairie, équipements sportifs), a plusieurs mois de retard pour le paiement du service et Limasa ne peut plus faire face au besoin de liquidité.
En attendant, il faut faire face aux dépenses, et les factures s'accumulent. Le salaire de septembre ne leur a été versé que le 31 octobre pour certaines, le 3 novembre pour d'autres, après 72 heures de grève et d'occupation nuit et jour des locaux de l'entreprise.
"On ne veut surtout pas repasser un mois à blanc", explique Inma Barea. L'explication donnée par Limasa à ses salariées : la mairie de Jerez, avec laquelle l'entreprise a signé un contrat pour réaliser l'entretien des collèges et bâtiments publics de la ville (bibliothèques, mairie, équipements sportifs), a plusieurs mois de retard pour le paiement du service et Limasa ne peut plus faire face au besoin de liquidité.
Jerez de la frontera a deux visages : l'un, bien connu des touristes, est celui de ses bodegas aux effluves de sherry, son académie équestre, ses rues pavées et maisons blanchies à la chaux, qui donnent un air très seigneurial à cette ville. L'autre, est celui d'une municipalité affichant une dette de 1 milliard d'euros, qui a coupé l'électricité et le chauffage dans de nombreux équipements publics, qui paie les sociétés concessionnaires avec un, deux, voire trois mois de retard et connaît depuis plusieurs semaines des manifestations quotidiennes, occupations de la voie publique et grèves.
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