Friday, 11 November 2011

Indignés de France aux abonnés absents


J’écris dans le RER qui me ramène de la station «Grande Arche de la Défense», où résiste tant bien que mal la mobilisation des Indignés de France. Enfin disons d’Ile de France. Et puis disons esquisse de mobilisation : à peine un commencement, peut-être déjà la fin, et surtout l’impression d’un immense écart, douloureux, pathétique, entre la grandeur du principe, de l’enjeu, du propos, et les dimensions dérisoires de l’événement…
Bref, disons plutôt la vérité : j’écris dans la honte.
LA HONTE D’ÊTRE DE FRANCE
La honte d'être de ce pays jamais las d’arpenter les boulevards entre République et Bastille, en cortèges inoffensifs qui ne font plus frémir personne – pas même ceux qui manifestent, et ne le font (sans enthousiasme, encore) que pour la forme, forme d’ailleurs infiniment impropre puisque aucun des lieux réellement stratégiques n’est visé par ce parcours obsolète.
Honte d’être de France, ce pays incapable de passer à l’action, et d’imiter – ne serait-ce que d’imiter! à quoi en est-on réduit? –
Espagne
Wall street
Londres
... les Indignados d’Espagne,





... les Américains d’Occupy Wall Street







... et ceux de la City,
... tellement plus nombreux et plus courageux que nous autres les râleurs professionnels tout occupés de maudire la finance mondialisée sur les forums internautiques où nous noyons par milliers notre colère dans l’abyssal océan de la toile, tandis que sur le parvis de La Défense ils sont aujourd’hui cinquante à peine, debout, mais gelés et fatigués, à attendre – en vain? pour combien de temps encore? – que nous les rejoignions.
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