Wednesday, 9 November 2011

Argentine et Etats-Unis


Le 23 octobre dernier, Cristina Fernandez a remporté les élections avec 54% des suffrages, devançant de 37 points le score de son concurrent le plus proche. La coalition de la Présidente a également remporté les élections au Congrès, au Sénat et au Gouvernement, ainsi que dans 135 des 136 conseils municipaux de l'agglomération de Buenos Aires.
Ces résultats contrastent vivement avec la situation du président Obama qui, selon de récents sondages, est à la traîne derrière les candidats républicains aux présidentielles et risque bien de perdre le contrôle des deux chambres du Congrès lors des prochaines élections de 2012.
A quoi peut-on attribuer cette différence abyssale dans les choix des votants à l'égard de ces deux chefs d'État? Pour répondre à cette question, il convient de comparer, dans une perspective historique, les politiques socio-économiques et étrangères suivies et d'analyser les réponses apportées aux crises économiques aigues.
Méthodologie
Pour comparer leurs résultats, commençons par placer Cristina Fernandez et Barak Obama dans leurs contextes historiques respectifs. Leurs prédécesseurs, à savoir George Bush et Nestor Kirchner (feu le mari de Cristina Fernandez) ont tous deux été confrontés à des crises économiques et sociales majeures. Or, les réponses diamétralement opposées qu'ils ont apportées ont donné des résultats non moins divergents: d'une part, une croissance soutenue et équitable en Argentine et, d'autre part, des crises s'aggravant et des politiques aboutissant à des échecs aux États-Unis.
Cristina Fernández de Kirchner

Contexte historique de l'Argentine : dépression, révolte et reprise

De 1998 à 2002, l'Argentine a traversé la crise sociale et économique la plus violente de son histoire. L'économie a plongé de la récession à une dépression généralisée et atteint une croissance négative à deux chiffes en 2001 – 2002. Le taux de chômage a grimpé à 25%, et jusqu'à 50% dans certaines zones ouvrières. Des dizaines de milliers de professionnels plongés dans la pauvreté faisaient la queue pour du pain et de la soupe à deux pas du palace présidentiel. Des centaines de milliers de sans emplois, les piqueteros, ont bloqué les principaux axes routiers et certains ont pris d'assaut des trains transportant du bétail et des céréales destinées à l'exportation. Les banques ont fermé leurs portes, empêchant des millions d'épargnants d'accéder à leurs économies. 
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