J’ai la poisse en ce moment. Pas la petite poisse passagère, celle qui te frôle seulement, que tu sens à peine, celle dont tu te moques avec grâce avec tes potes le soir venu. Non non. La poisse, la vraie, celle qui colle aux chaussures et qui sent le pet, celle qui ne te lâche pas, t’as beau gratter, t’as beau exfolier, y’a rien qui sort, elle est passée sous ta peau, tu la vois bouger en transparence, comme un putain de gros vers exotique, ceux qui pondent des oeufs dans tes plaies pour se reproduire.

La plupart des gens pensent que la poisse est une sorte de hasard à l’envers, un peu comme le blanc et le noir, il y aurait la chance et la poisse, ces deux forces qui s’affrontent dans l’univers et qui te tombent sur la gueule un peu comme elles veulent, sans que tu puisses contrôler ou te mettre à l’abri. La fiente de pigeon sur ton manteau quand tu pars en rendez-vous par exemple, ce truc dégueulasse et complètement inattendu, voilà le vrai visage de la poisse pour eux. Mais comme je suis une torturée du crâne, j’ai une autre version. Je pense que je suis responsable de ma poisse. Que je l’attire et que je la nourris.
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La plupart des gens pensent que la poisse est une sorte de hasard à l’envers, un peu comme le blanc et le noir, il y aurait la chance et la poisse, ces deux forces qui s’affrontent dans l’univers et qui te tombent sur la gueule un peu comme elles veulent, sans que tu puisses contrôler ou te mettre à l’abri. La fiente de pigeon sur ton manteau quand tu pars en rendez-vous par exemple, ce truc dégueulasse et complètement inattendu, voilà le vrai visage de la poisse pour eux. Mais comme je suis une torturée du crâne, j’ai une autre version. Je pense que je suis responsable de ma poisse. Que je l’attire et que je la nourris.
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