Vous êtes en contact quotidien avec vos auteurs japonais. Comment réagissent-ils à la catastrophe qui s'est abattue sur leur pays ?
Tous sont très inquiets mais, pour l'instant, aucun ne veut partir. Une amie japonaise me disait qu'elle restait parce qu'on avait « besoin d'elle ». Je suis frappé par la cohésion sociale très forte au Japon. La population ne fait aucune confiance au gouvernement, à cause de quarante ans de corruption au pouvoir. Mais les Japonais ont une idée très particulière de l'Etat et de la participation citoyenne à la vie. La solidarité est intense et implicite. Chacun se sent concerné par l'autre, tous partagent une même façon de regarder le monde. C'est pourquoi vous ne verrez jamais aucune scène de pillage, d'hystérie collective.
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