C'est en cherchant à reconstituer le régime alimentaire des premiers américains que Samuel Belknap, étudiant à l'Université du Maine aux Etats-Unis, a trouvé, parmi des restes séchés d'excréments humains - découverts en 1975 dans un site archéologique du sud-ouest du Texas et conservés depuis dans une université texane - , un fragment d'os appartenant à un chien. Daté au radiocarbone, le morceau d'os d'à peine quelques centimètres est âgé de 9.400 ans, et présente une couleur caractéristique d'un passage par le circuit digestif. N'appartenant ni à un loup, ni à un coyote, ni à un renard, mais bien à un chien, comme l'a prouvé une analyse ADN, l'os - probablement issu de la jointure crâne-échine - était vraisemblablement celui d'un animal de 12 à 15 kg. On ignore dans quelles circonstances il a été mangé (famine, habitude, pratique rituelle... ?). Si des restes de chiens de 8.000 à 10.000 ans ont déjà été trouvés aux Etats-Unis, ce sont les premiers dans cette région du sud-ouest du pays, et surtout les premiers à avoir été datés avec certitude.
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La cynophagie est une pratique alimentaire qui consiste à se nourrir de viande de chiens. Cette habitude gastronomique répandue dans différents pays autour du monde, les pays asiatiques (Viêt Nam, Corée, Chine, chez les chrétiens d'Indonésie), en Afrique, en Amérique est souvent perçue avec « dégoût » par les Occidentaux (Poulain, 1997) à la fin du XXe siècle.
La consommation de viande de chien était répandue dans l'antiquité romaine, Aztèque et un peu partout autour de la planète. Elle semble n'avoir jamais cessé en Europe ; on trouvait encore des boucheries canines en France au début du XXe siècle. Récemment, les grandes guerres furent autant d'occasions où on dut se rabattre sur des viandes de qualité perçue comme inférieure ; pendant la guerre franco-allemande de 1870, en particulier, les boucheries de viande de chien furent nombreuses à Paris : le marché au chien se tenait alors rue Saint-Honoré.
La viande de chien fut consommée en Allemagne jusque pendant la Seconde Guerre mondiale, comme en témoigne l'établissement, par les autorités du Troisième Reich, d'un contrôle sanitaire sur cette marchandise en 1943.
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Touche pas à mon toutou :
Dans certaines civilisations, le chien est un mets très prisé des gourmets. Les Aztèques élevaient des chiens pour les vendre au marché. C'est encore le cas en Corée et dans certaines régions de Chine. Un des plats préférés des banquets de cérémonie chinois est le chow-chow de neuf mois, engraissé au riz, rasé, bouilli puis frit à l'huile. Les Vietnamiens affectionnent particulièrement les chiens roux à langue noire qu'ils conditionnent en saucisses.
D'une civilisation à l'autre, affirme Jacqueline Milliet, anthropologue au CNRS, il y a mille et une façons de manger du chien. Chez certains peuples d'Afrique du Nord, il est consommé par les jeunes filles désireuses d'acquérir l'embonpoint nécessaire au mariage. Au Ghana, on les engraisse pour le festin du nouvel an ; aux Philippines, seuls les hommes sont autorisés à en consommer. Outre sa saveur raffinée, le chien posséderait des vertus thérapeutiques : pouvoir reconstituant selon Hippocrate, remède contre le paludisme au Soudan. Pour les Suisses, sa graisse, légèrement sucrée, soulagerait les voies respiratoires.
T'as soif ?
Les étrangers qui se rendent en Corée du Sud se voient offrir du jus de viande de chien afin de battre en brèche leurs préjugés contre cette “délicatesse” culinaire sud-coréenne :“Nous avons l’intention de fabriquer du jus de viande de chien que les touristes étrangers pourront déguster sur leurs sièges a affirmé Choi Han-Gwon, chef d’une association nationale des restaurants de viande de chien en Corée.“Je suis sûr qu’ils apprécieront cette nouvelle boisson qui remplacera le Coca Cola”, a ajouté Choi Han-Gwon. L’association veut recruter parmi les étrangers pour distribuer ces jus à l’extérieur de Séoul.
Il a cependant démenti des informations de la presse sud-coréenne selon lesquelles son association allait offrir des hamburgers de viande de chienL’association avait invité des étudiants français de Séoul à une dégustation de viande de chien dans un restaurant de la capitale et beaucoup avaient déclaré en aimer le goût, toujours selon Choi Han-Gwon.La tradition sud-coréenne de manger de la viande de chien est devenue un sujet de polémique : lors des jeux Olympiques de Séoul en 1988, les propriétaires de restaurants pour chiens avaient été priés par les autorités de fermer momentanément ou de déménager dans des quartiers éloignés du centre. Une récente enquête a montré qu’un million de chiens sont vendus chaque année pour être mangés dans le pays.
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