« Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré, ne jetez pas les perles aux porcs: ils pourraient bien les piétiner, puis se retourner contre vous et vous déchirer ! »
(Matthieu, VII, 6; voyez aussi Mtt. XIII, 9-14).
Pourquoi ces précautions ?
Pour répondre à cela il convient de bien savoir une chose : du temps du Christ toute la vie religieuse païenne reposait encore sur l’enseignement de ce qu’on appelait en ce temps-là l’ « Initiation aux mystères », l’initiation « dans le secret du temple », celle que les Grecs nommaient l’initiation « dans l’abaton », c’est-à-dire dans l’endroit le plus reculé du sanctuaire, où n’entraient que des individus triés sur le volet, si l’on peut dire, et destinés à "subir" l’Initiation.
Jadis il n’en était pas ainsi. Que ce soit en Judée, en Inde, en Grèce, dans les cavernes de Crète ou dans les caves des Externstein, le temple, dans toute sa conception, n’avait qu’un but ultime : la réalisation de l’Initiation, c’est-à-dire le développement méthodique des facultés spirituelles de certains êtres choisis, et dont l’acte final était leur "illumination", leur immersion dans le monde spirituel et par voie de conséquence les révélations qu’ils pouvaient en rapporter.
Qu’est-ce que c’était que l’Initiation ? Les gens se font généralement une idée tout à fait farfelue de celle-ci, l’assimilant plus ou moins aux momeries des prétendues initiations franc-maçonniques qui n’en sont pourtant que des parodies grossières ; mais l’Initiation païenne ce n’était pas cela. Elle ressortissait avant tout à une connaissance approfondie de l’Homme et de sa triple nature corps + âme + esprit.
Courant que l’Église n’eut de cesse de minimiser et d’étouffer par tous les moyens comme résurgence des vieux mystères païens dès lors qu’elle conçut l’idée de s’appuyer sur la plèbe pour asseoir son pouvoir. De ce jour date sa décadence : d’avoir scié elle-même la Vigne qui soutenait sa maison, de s’être retranchée de la sève qui eût dû la nourrir. Elle en crève aujourd’hui. L’arbre est sec.
Source
No comments:
Post a Comment