La Hongrie assume dès ce samedi et pour six mois la présidence de l'Union européenne. La dérive autoritaire de Viktor Orban et de son gouvernement populiste de droite inquiète les capitales européennes.
La législation sur les médias que sa majorité vient d'adopter est une attaque contre la liberté de la presse et le droit au pluralisme de l'information, des principes inscrits dans le Traité de l'Union, dans la Convention européenne des droits de l'homme et dans la Charte des droits fondamentaux, que la Hongrie a signés.
Depuis son arrivée au pouvoir, en mai, Vikor Orban multiplie les mesures autoritaires. Témoin, le coup de force opéré par le gouvernement sur les fonds de pension privés. C'est le hold-up de l'année, le casse parfait, sans effraction ni bain de sang. Depuis la réforme des retraites en 1997, les jeunes cotisaient essentiellement pour eux-même (retraite par capitalisation), et non pour payer la retraite de leur grand-mère (système de répartition).
Ces cotisations obligatoires, gérées par de grandes compagnies internationales (Axa, Ing…), représentent aujourd'hui 11 milliards d'euros, un pactole dont s'empare le gouvernement en obligeant de facto trois millions de Hongrois (sur 3,5 millions d'actifs) à revenir à la caisse de retraite de l'Etat, en vertu d'une loi votée le 13 décembre.
Pour faire passer sa réforme, le Fidesz, profitant de sa majorité des deux tiers au Parlement, a bâillonné la Cour constitutionnelle : elle ne pourra plus s'exprimer sur des questions fiscales ou concernant le droit à la propriété privée. Sauf si, exceptions improbables, elles violent les droits de l'homme, le droit à la vie, la liberté de religion….
Aucun Etat membre, pas même l'Italie de Berlusconi, n'était allé aussi loin dans le verrouillage des institutions. Orban a en outre nommé des fidèles de son parti à la tête de toutes les institutions clé qui sont des garde-fous de la démocratie. Surtout, il réforme la Constitution pour un oui et pour un non.
L'opposition et les associations de défense des droits de l'homme estiment que le pays glisse de la démocratie vers la « démocrature », bientôt vers une sorte de dictature sophistiquée.
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La législation sur les médias que sa majorité vient d'adopter est une attaque contre la liberté de la presse et le droit au pluralisme de l'information, des principes inscrits dans le Traité de l'Union, dans la Convention européenne des droits de l'homme et dans la Charte des droits fondamentaux, que la Hongrie a signés.
Depuis son arrivée au pouvoir, en mai, Vikor Orban multiplie les mesures autoritaires. Témoin, le coup de force opéré par le gouvernement sur les fonds de pension privés. C'est le hold-up de l'année, le casse parfait, sans effraction ni bain de sang. Depuis la réforme des retraites en 1997, les jeunes cotisaient essentiellement pour eux-même (retraite par capitalisation), et non pour payer la retraite de leur grand-mère (système de répartition).
Ces cotisations obligatoires, gérées par de grandes compagnies internationales (Axa, Ing…), représentent aujourd'hui 11 milliards d'euros, un pactole dont s'empare le gouvernement en obligeant de facto trois millions de Hongrois (sur 3,5 millions d'actifs) à revenir à la caisse de retraite de l'Etat, en vertu d'une loi votée le 13 décembre.
Pour faire passer sa réforme, le Fidesz, profitant de sa majorité des deux tiers au Parlement, a bâillonné la Cour constitutionnelle : elle ne pourra plus s'exprimer sur des questions fiscales ou concernant le droit à la propriété privée. Sauf si, exceptions improbables, elles violent les droits de l'homme, le droit à la vie, la liberté de religion….
Aucun Etat membre, pas même l'Italie de Berlusconi, n'était allé aussi loin dans le verrouillage des institutions. Orban a en outre nommé des fidèles de son parti à la tête de toutes les institutions clé qui sont des garde-fous de la démocratie. Surtout, il réforme la Constitution pour un oui et pour un non.
L'opposition et les associations de défense des droits de l'homme estiment que le pays glisse de la démocratie vers la « démocrature », bientôt vers une sorte de dictature sophistiquée.
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