Il n'y a nul besoin que vous connaissiez les détails afférant à l'égo mais seulement sa nature. Si vous mordez dans un fruit pourri, vous vous rendez compte immédiatement qu'il est mauvais et vous n'avez pas besoin de le manger en entier pour en être sûr. Rien de neuf ne peut s'apprendre en fouillant le connu. Les Pères du Désert disaient : "Connais-toi toi-même, et oublie-toi".
Si l'ego n'est pas réel, c'est-à-dire autonome et continu, qu'est-ce qui alors fonctionne dans la vie quotidienne ?
L'ego n'a pas de caractère concret, ni substance, ni continuité. Ce n'est qu'une collection de pensées maintenues ensemble par la mémoire. La personne n'apparaît que lorsque vous y pensez.
Quand le corps se réveille le matin, la conscience est déjà là. Il se peut que vous ne l'ayez pas remarqué, mais c'est ainsi. Cette conscience n'est ni un sujet, ni une pensée, ni une sensation. Elle ne peut se concrétiser. Quelques instants après ce réveil, l'habitude associe la conscience avec un corps et une personnalité. Alors vous dites : "Je suis ceci, je suis cela".
Nous pouvons nommer cette conscience sans objet l'ultime sujet ou le "Je" inconditionnel. Ce "Je" inconditionnel est la vigilance qui accueille tous les parasites de ceci et de cela. La pensée d'être une certaine personne limite l'intelligence inhérente du corps et du mental.
Lorsque vous êtes tout simplement vigilant et dissocié de vos habitudes de croyance en une personnalité, alors toutes vos capacités peuvent entrer en jeu quand elles sont stimulées par une situation. Il y a seulement action, aucun acteur n'agit. Vous fonctionnez de manière bien plus imaginative, large et efficace, avec toute votre intelligence et tous vos talents.
Si l'ego n'est pas réel, c'est-à-dire autonome et continu, qu'est-ce qui alors fonctionne dans la vie quotidienne ?
L'ego n'a pas de caractère concret, ni substance, ni continuité. Ce n'est qu'une collection de pensées maintenues ensemble par la mémoire. La personne n'apparaît que lorsque vous y pensez.
Quand le corps se réveille le matin, la conscience est déjà là. Il se peut que vous ne l'ayez pas remarqué, mais c'est ainsi. Cette conscience n'est ni un sujet, ni une pensée, ni une sensation. Elle ne peut se concrétiser. Quelques instants après ce réveil, l'habitude associe la conscience avec un corps et une personnalité. Alors vous dites : "Je suis ceci, je suis cela".
Nous pouvons nommer cette conscience sans objet l'ultime sujet ou le "Je" inconditionnel. Ce "Je" inconditionnel est la vigilance qui accueille tous les parasites de ceci et de cela. La pensée d'être une certaine personne limite l'intelligence inhérente du corps et du mental.
Lorsque vous êtes tout simplement vigilant et dissocié de vos habitudes de croyance en une personnalité, alors toutes vos capacités peuvent entrer en jeu quand elles sont stimulées par une situation. Il y a seulement action, aucun acteur n'agit. Vous fonctionnez de manière bien plus imaginative, large et efficace, avec toute votre intelligence et tous vos talents.
Vous avez dit que ce n'est pas l'objet de l'exploration qui est attrayant mais la nature de l'exploration elle-même. Parfois, j'ai des moments de tristesse parce que j'explore depuis vingt ans sans être parvenu à la conviction absolue qu'il n'y a rien à explorer.
Vous devez explorer aussi longtemps que vous avez besoin d'explorer. Mais une fois que vous commencez à mettre l'accent sur l'objet de l'exploration, l'anecdotique, il se peut que vous n'en voyiez jamais la fin. Le monde est d'une variété infinie, et il y a le danger que vous soyez de plus en plus pris par l'objet. Maya peut-être très subtile et trompeuse, elle peut vous attirer dans des états et des intuitions merveilleux, mais tout en demeurant dans un monde de dualité, où vous ne parviendrez pas à réaliser la nature réelle de l'existence.
Donc si vous explorez ce que vous êtes sans l'arrière-plan immédiat de ce que vous êtes, vous vous engagez sur une voie qui peut prendre plus d'années que vous n'en aurez dans toute votre vie.
Mais si l'accent est mis sur l'ouverture même, l'objet devient transparent et sa transparence se réfère directement à votre ouverture non subjective. Vous comprendrez très vite que c'est cela la nature véritable de l'objet, de toute existence ; et vous vous trouverez dans cet accueil et non plus dans un soi-disant objet concret
Jean Klein, Qui suis-je ? : La quête sacrée.- Editions Albin Michel S.A., 1989. (Collection Sagesses, Le relié Poche)
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