Wednesday, 8 December 2010

Kundalini

Dans les enseignements yoguiques, Kundalinî (d'après le terme sanskrit, "kundal" signifiant "boucle") désigne une puissante énergie se trouvant lovée dans l'os sacrum. Elle est représentée comme un serpent enroulé sur lui-même trois fois et demi. Par la pratique d'une authentique méditation, la Kundalinî s'éveille et monte le long de la colonne vertébrale depuis l'os sacrum jusqu'à la fontanelle, progressant d'un chakra à l'autre afin de les illuminer un à un. Le yoga enseigne que cette énergie porte la conscience du Soi, et que l'éveil de la Kundalini conduit à la réalisation, par le pratiquant, du plus haut niveau de conscience ou illumination.
Plus concrètement, ce fut, à l’origine, une méthode initiatique tendant à pallier l’extinction progressive des anciennes facultés de clairvoyance, en même temps qu’une tentative de plus en plus désespérée de retrouver l’ancienne vision des mondes suprasensibles, et par là, de renouer le contact avec l’immaculée Sagesse divine. Cette technique initiatique ne fut jamais, contrairement à ce que l’on croit, l’apanage du monde oriental : l’ésotérisme occidental la connut fort bien, de l’Egypte à la Scandinavie, en passant par la Grèce et l’Asie mineure hittite. La Pêche fameuse du Serpent Jormundgandr par Thor en est un témoignage nordique fidèlement conservé dans l’Edda. Ce qu'exprime ici, dans son expression macrocosmique, l'image ci-dessous combinant en une seule figure l'initiation de Thor avec celle d'Odhinn métamorphosé de serpent-tarière en aigle lors de sa conquête de l'Hydromel des sages :

Et, d’une manière générale, tout ce qui, dans l’univers des contes, fit appel à l’image de l’Arbre et de la Colonne, de la Tour et du Puits selon le mode d’initiation sous-entendu. Un exemple, parmi les plus connus : le conte de Grimm « Raiponce » : Sans entrer dans les détails, l’héroïne du conte est, comme bien d’autres vierges de ce type, enfermée dans une Tour "sans portes" dont le seul accès est sa propre chevelure – nattée, bien sûr – qu’elle doit laisser pendre à l’extérieur ; cette dernière tombant, chez les filles, de la nuque au bas des reins le long de la colonne vertébrale, elle en devenait ainsi le symbole immédiat de ce qui permet alors au Prince de la rejoindre et de s’unir à elle… Image de ce qu’on appelle encore les Noces mystiques entre l’âme et son esprit, ou, pour les Indiens, de Shiva et de sa Shakti.
Yoga

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