Saturday, 5 February 2011

La souricière égyptienne


5 février 2011
Enfermés hier à l’intérieur d’un cordon de troupes de l’armée et de bobines de fil de fer barbelé - une protection demandée par Washington autour des manifestants de la place Tahrir - des dizaines de milliers de jeunes Egyptiens qui exigent le renversement d’Hosni Moubarak ont pris leur première initiative concrète en termes de mesures politiques pour créer la nouvelle nation qui va remplacer le gouvernement corrompu qui les a dominés pendant 30 ans. (...)

Il y avait plus de snippers autour de la place Tahrir au cours de la nuit - un ingénieur, un avocat et un autre jeune homme ont été assassinés - et des policiers en civil ont à nouveau été démasqués sur la place. Il y a eu encore quelques batailles avec jet de pierres au cours de la journée, malgré une présence militaire considérablement accrue, et la plupart des manifestants craignent que si les troupes quittent la place, ils soient immédiatement arrêtés, ainsi que leurs familles, par le cruel appareil de la sécurité d’Etat de Moubarak.

Il y a déjà d’inquiétantes informations à propos de manifestants qui ont osé retourner chez eux et qui ont disparu. L’écrivain égyptien Mohamed Fadel Fahmy, qui est impliqué dans les discussions du comité, a peur pour lui-même. « Nous sommes en sécurité tant que nous sommes sur la place, » m’a-t-il m’a dit, en me poussant à publier son nom comme un symbole de la liberté qu’il réclame. « Si nous perdons la place, M. Moubarak arrêtera tous les groupes d’opposition - et il y aura le règne de la police comme jamais auparavant. En fait nous nous battons pour nos vies... »La police dispose maintenant de longues listes de noms de manifestants qui ont donné des interviews aux télévisions ou ont été cités dans les journaux, dans les messages Twitter et les pages Facebook.
Source

No comments:

Post a Comment