Saturday, 5 February 2011

France facho : Ces patrons qui espionnent leurs salariés

70% des dispositifs de vidéosurveillance que j'installe dans les entreprises sont utilisés pour surveiller les salariés. »


Ce constat de Léo Essuied, professionnel de la « vidéoprotection », fait froid dans le dos :
une simple déclaration auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) suffit pour installer un dispositif de vidéosurveillance, avec enregistrement – sans, aucune démarche administrative n'est nécessaire ; on ne connaît pas le nombre de caméras installées dans les lieux privés – celles « autorisées », plus de 400 000 selon le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, le sont dans les lieux ouverts au public : administrations, gare et aéroports, voie publique, etc.

Grâce aux nouveaux systèmes de vidéosurveillance intégrant téléphones portables et webcams, de nombreux chefs d'entreprises se transformeraient en Big Brother. Certains témoignages semblent d'ailleurs tout droit sortis du roman de George Orwell, « 1984 », comme celui de cette employée de pharmacie :
« Notre responsable regarde les vidéos en direct sur son iPhone ou sur un ordinateur et nous téléphone dès qu'il trouve que nous ne sommes pas assez actives en magasin ou qu'on traîne trop dans l'arrière-boutique.
C'est un flicage permanent ! Il nous dit qu'il n'écoute pas, mais qu'est-ce qui nous le prouve ?
»

« Ça n'a aucun intérêt pour lutter contre le vol »
Selon Léo Essuied, ces nouveaux systèmes de vidéosurveillance ne sont pas dirigés contre le public :
« Aucun chef d'entreprise ne peut passer ses journée à surveiller les vidéos sur Iphone, c'est du ponctuel, ça n'a donc aucun intérêt pour lutter contre le vol, à moins de tomber pile au moment du délit. C'est donc bien pour surveiller leurs salariés […].
Parfois, c'est presque une méthode de management. J'ai vu des responsables évaluer le comportement de leurs employés face auxclients, grâce aux caméras. »

Et, dans certaines entreprises, aucun espace n'échappe à cette surveillance :
« Un client sur deux me demande d'installer des caméras dans des lieux qui ne sont pas accessibles au public [et donc, ne nécessitant pas de déclaration en préfecture, ndlr].
J'ai installé un dispositif de 32 caméras dans un supermarché G20 d'environ 200 m2. Autant vous dire qu'excepté les toilettes, tout est filmé, même les lieux réservés aux temps de pauses ou l'endroit où ils fument leurs cigarettes. »
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