Pourtant, je prescris. Je donne des consignes. J’indique des marches à suivre. J’établis des calendriers. Je surveille la croissance des nourrissons. Je dépiste. Je vaccine. Quelquefois, je protège. Et surtout, j’hésite. Rien. Rien de ce que je fais ne ressemble à une performance. En trente ans de médecine, je n’ai jamais accompli la moindre performance.
Saturday, 4 February 2012
La performance du vivant
Je suis médecin. Je soigne des personnes malades. J’en vois mourir quelques unes. J’en vois d’autres souffrir, interminablement. J’écoute. J’examine. Je cherche. Je tâtonne. Je me perds. J’avance dans l’obscurité de la parole humaine. Je doute.
Pourtant, je prescris. Je donne des consignes. J’indique des marches à suivre. J’établis des calendriers. Je surveille la croissance des nourrissons. Je dépiste. Je vaccine. Quelquefois, je protège. Et surtout, j’hésite. Rien. Rien de ce que je fais ne ressemble à une performance. En trente ans de médecine, je n’ai jamais accompli la moindre performance.
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Pourtant, je prescris. Je donne des consignes. J’indique des marches à suivre. J’établis des calendriers. Je surveille la croissance des nourrissons. Je dépiste. Je vaccine. Quelquefois, je protège. Et surtout, j’hésite. Rien. Rien de ce que je fais ne ressemble à une performance. En trente ans de médecine, je n’ai jamais accompli la moindre performance.
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