25 000 lobbyistes pour 754 députés.
Le décor est connu et immuable. Une semaine par mois, les élus siègent en assemblée plénière à Strasbourg. Le reste du temps est occupé par des réunions de commissions ou de groupes à Bruxelles. C’est donc en plénière que sont votés las avis ou les codécisions et c’est là que commence le parcours du combattant du député naif qui croit encore à la valeur des écrits et du débat démocratique.
L’ordre du jour des travaux est fixé plusieurs jours avant la séance par la conférence des présidents de groupe, mais il est généralement chamboulé la veille. Qu’importe : on ne reçoit les documents (textes et amendements) -souvent plus de 100 pages- que la veille au soir, parfois même à l’ouverture de la séance, et pas toujours traduits à temps. Les sujets sont variés : du vote du budget à la taille des skis en passant par la reconstruction du Kosovo. Pour aider le débutant, toujours avide de démocratie citoyenne, le monceau d’amendements reçus fait souvent référence à un document absent du dossier mais parfois encore présent dans la sacoche " des anciens " qui s’était penchés sur le texte en première lecture lors de la précédente mandature. Et ainsi, du lundi au jeudi, les débats s’enchaînent, dans un cérémonial parfaitement huilé et réglé par les horaires stricts et légitimes des traducteurs.
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