Je suis couché sur le dos, à la belle étoile, fixant les cieux, étourdi, presque effrayé par l’immensité de la Voie Lactée. Je suis au bout du monde, comme j’en rêvais depuis longtemps, chez les Bororos, des éleveurs peuls qui vivent dans le sud du Sahara.
Mais je suis incapable d’en profiter. J’ai une tourista spectaculaire qui m’oblige à des va-et-vient incessants dans le désert, et les dernières braises du feu qu’ont allumé pour moi les nomades qui m’accueillent dans leur campement achèvent de se consumer. Le froid m’a réveillé. Un froid comme je n’en ai jamais connu, même dans mes pires hivers canadiens.
Je m’enroule du mieux que je peux dans la couverture qu’un ami nigérien m’a prêtée, en me souhaitant bonne chance, lorsque je lui ai annoncé que je partais seul pour plusieurs jours. J’ai enfilé tout ce que j’ai: un tee-shirt, une chemise et un pull. Mais rien n’y fait. Je suis allongé sur une natte posée sur le sable et je découvre avec effroi ce qui aurait dû être une évidence: le désert est un univers minéral qui, la nuit en décembre, ne retient pas la chaleur, même torride, de la journée.
LIRE la SUITE >>
No comments:
Post a Comment