Voilà les élections, l’heure de la pêche au peuple. Saint Graal des politiques en mode électoral, cette chose indéfinissable mais qui vote est l’objet de toutes les séductions. Entre prise en compte sincère et populisme.
Tiens ! Revoilà le peuple ! Lui qui « n’existe dans sa réalité physique que lorsqu’il se manifeste par (…) l’émeute, la révolution, le vote, la mobilisation publique », comme l’écrit Laurent Bouvet [1], le voilà aujourd’hui nommé, invoqué et convoqué.
Il faut dire que les conditions sont là. La révolution ? Le Printemps arabe a fait vibrer au-delà de la Méditerranée, rappelant que le peuple peut, parfois, changer le cours des choses. La mobilisation publique ? Le mouvement des Indignés, par exemple, agit comme une piqûre de rappel. Tiens, il parle ce peuple, il ne mugit ni ne grogne mais articule intelligiblement son mécontentement de New York à Madrid. Le vote ? La présidentielle arrive. Le peuple, donc, a toutes les raisons d’être de retour, au moins dans la bouche des politiques. Mais quel peuple ? Le peuple social, au sens de peuple-classe ? Démocratique, ces citoyens qui votent ? Un peuple national au sens de l’identité ?
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