Friday, 20 January 2012

Le jour où un salop aurait dû y passer....


Ce sont deux anciens activistes du Front patriotique Manuel Rodriguez. Communistes chiliens qui ont pris les armes contre la dictature de Pinochet, ils ont multiplié les audacieux coups de main avant de connaître la torture et la prison. Et ont fui la taule au cours de ce qui restera comme l'une des plus belles évasions collectives de l'histoire.

Rencontre avec Jorge et Francisco.

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Cet article a été publié dans le numéro 6 de la version papier d'Article11
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Un très joli guet-apens, digne d'un western à l'ancienne. La scène se joue dans le secteur d'El Mirador, contreforts andins, au sud-est de Santiago du Chili.

Ce 7 septembre 1986, vingt-cinq hommes armés se sont installés de part et d'autre de la route. Ils attendent, guettant le convoi présidentiel qui leur a été annoncé. Des années qu'ils résistent, se battent – ils peuvent bien poireauter encore quelques heures.

Convoi en vue, les armes tonnent. Balles qui sifflent, grenades qui explosent ; l'escorte est dépassée, l'effet de surprise joue à plein. Les guérilleros concentrent leurs tirs sur le véhicule du dictateur. Ils le tiennent. Presque. Las : la roquette décisive, celle qui aurait dû emporter définitivement le morceau, ne remplit pas son office. Elle frappe la Mercedes blindée, mais sans exploser.

Le chauffeur manœuvre habilement, le véhicule endommagé s'échappe ; l'homme assis à l'arrière en sort vivant. Choqué mais vivant.
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