PARIS — Le favori de la présidentielle en France, le socialiste François Hollande, et le président sortant Nicolas Sarkozy intensifient ouvertement leur chasse aux 6,4 millions d'électeurs de l'extrême droite, en "crise" ou en "souffrance", qui feront la décision au second tour.
La stratégie diffère mais, pour les deux finalistes, l'objectif est sans ambiguïté: récupérer au maximum les voix de ces jeunes, non diplômés, ouvriers, employés, ruraux inquiets du déclassement social et de la mondialisation qui ont massivement voté pour la candidate du Front national, Marine Le Pen (près de 18% des suffrages).
"A moi de convaincre les électeurs du Front national (FN)", annonce mardi dans le quotidien Libération François Hollande, bien placé pour le second tour (28,6%) mais pas complètement assuré de l'emporter faute d'avoir d'avoir suscité une vague rose (la couleur des socialistes) à l'issue du premier tour.
Il devait se rendre mardi dans l'Aisne, un département rural du nord de la France, dans lequel Marine Le Pen a réalisé dimanche une percée, avec 26% des voix.
Soucieux de ne pas se compromettre et de ne pas risquer d'être accusé d'avoir gagné grâce à l'extrême droite, le Parti socialiste insiste sur sa volonté de ne récupérer "que" cette part-là des électeurs de Marine Le Pen et non pas "la grande partie qui est xénophobe", selon l'expression du porte-parole du parti, Benoît Hamon.
Mais dans le même temps, désireux de ne pas effrayer cet électorat, le PS commence à atténuer une des propositions emblématiques de François Hollande: le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers. Cela n'a "jamais été notre priorité", a ainsi déclaré l'ex-candidate socialiste à L'Elysée, Ségolène Royal.
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