Tuesday, 20 March 2012
Je connais le coupable
Je connais le coupable.
Elle marchait face à nous le long du distributeur du Crédit Agricole. Et puis elle a vu le petit, ses cheveux noirs, ses yeux noirs, sa peau café au lait. Elle m’a sans doute vu aussi, les yeux bleus, la peau claire, des restes de blondeur très tardive, parce que les blonds par chez nous le sont plutôt enfants, ce qui reste un mystère bien intrigant, car le contraire n’existe pas. Seules quelques illuminées continuent à croire qu’elles sont blondes alors qu’elles sont brunes et souvent bien plus jolies brunes que blondes mais on s’en fout totalement. Du moins, on devrait.
C’est une vieille femme à la bouche plissée de dégoût. Le dégoût a tellement marqué sa vie que les rides lui font une scène de théâtre buccale, même au repos elle est dégoûtée. Même en dormant, elle est dégoûtée. C’est sans doute qu’elle rêve d’un autre monde, cette vieille femme. Et même en s’avançant vers nous, je l’ai tout de suite vu : son dégoût pour un gamin de deux ans et demi ne pouvait provenir que de la couleur café, des yeux noirs et des cheveux bouclés.
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Chroniques
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