Tuesday, 27 March 2012

Capables et incapables

[Note perso : un texte intéressant qui offre une analyse qui déborde un peu des enjeux purement politique bas de gamme et replace les enjeux actuels qui échappent aux émotions /conditionnements des citoyens ... il y a quelques simplifications et approximations, mais le résumé est valable : fin d'un modèle de vie , comment allez vous négocier le changement qui est inévitable ? passif ou actif ? ]


Tous les citoyens français savent – plus ou moins confusément – que l’enjeu de la campagne présidentielle est la disparition du monde qui apparut au cours du XXe siècle.
Face à cet état de fait stupéfiant que nul n’ignore, aussi difficile qu’il puisse être de le concevoir, la seule véritable question est la façon dont la France et l’Europe sauront contribuer à la formation d’un autre monde.

Pour les candidats de droite et d’extrême droite, qui défendent les intérêts de ceux qui spéculent sur cette faillite après l’avoir eux-mêmes provoquée en exploitant jusqu’à plus soif un modèle industriel qui est par là même devenu profondément toxique et autodestructeur, il s’agit précisément de dénier cet effondrement (la revendication de restaurer un Etat fort par Marine Le Pen n’a pas d’autre but que de perpétuer l’ordre libéral prôné par son père).

Les candidats de gauche semblent présupposer qu’aborder le sujet de ce changement de monde serait électoralement suicidaire, comme s’il était impossible de faire confiance à leurs électeurs. Quant aux écologistes, on voudrait croire qu’ils posent précisément cette question – mais leur problème est précisément de ne pas y parvenir, et d’échouer à faire en sorte que la société se pose cette question.

Faute d’un point de vue synthétique sur la nature et les enjeux de la crise, les thèses politiques des uns et des autres se présentent plus comme des slogans que comme les analyses d’un état de fait. (..)


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