La cage d'ascenseur est spacieuse : 50 personnes peuvent s'y entasser. Et rapide. En une minute, elle vous descend à plus de 670 m dans les entrailles de la terre. Direction la mine de sel, dont les premières couches sédimentaires apparaissent à partir de – 300 m. Vous voici harnaché, casque avec lampe frontale sur la tête, matériel de première urgence à la ceinture.Ici, vous explique-t-on, on craint l'incendie, rien d'autre. Quant au risque auquel le visiteur serait plus spontanément sensible, on vous regarde avec un brin de commisération, "il n'existe tout simplement pas", dit Abraham "Abe" Van Luyk, l'un des responsables du site.
On est pourtant là au plus près de déchets nucléaires dont la nocivité, s'ils s'extirpaient des fûts dans lesquels ils sont enfermés, serait incommensurable. Mais non, le danger n'est que fantasme. D'ailleurs, voyez : dans les 16 km de larges galeries creusées dans la roche saline, le personnel évolue en bras de chemise.
Nous sommes au coeur du WIPP, pour Waste Isolation Pilote Plant (Usine pilote d'enfouissement de déchets). Situé près de la ville de Carlsbad, au Nouveau-Mexique, il constitue le seul site en exploitation au monde où sont enfouis des déchets nucléaires. Ceux-ci ne proviennent que de la production militaire (recherche, fabrication et démantèlement d'armes atomiques). La totalité des déchets civils restent stockés en surface.
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