Tuesday, 14 August 2012

Un matin ordinaire


Lundi, huit heures. Métro parisien. Un matin ordinaire.
J’ai passé une nuit courte, mais je me sens plutôt alerte. Parfois, je suis attentive, à l’écoute, et j’observe les gens. Et c’est très étrange, dans un endroit comme le métro. Car dans le métro, comme dans les centre commerciaux, les gens ne s’observent que rarement les uns les autres. C’est comme si personne ne pouvait me voir, comme s’il y avait une bulle autour de moi. Pourtant je suis là, j’observe et j’écoute. Et je ressens.
Je ressens de la tristesse. Je ressens de la fatigue. Les visages sont clos. Les gestes mesurés pour ne pas se mêler aux autres. La lumière glauque donne aux yeux fatigués des expressions éteintes. Déconnectées.mannequinsLes gens vont travailler. Il y a si peu de joie dans leur vie. En ce moment, en tous cas, mais ce matin est semblable à tant d’autres… Ils quittent leur lit, ils quittent le week-end; mais j’ai aussi le sentiment que la plupart ont renoncé à leurs rêves d’autrefois. Pire: ils les auraient même oubliés. En ce lundi matin, ils renoncent à leur journée. Renoncent à en faire ce qu’ils voudraient. Perpétuel abandon. Perpétuel renoncement.
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