Quand les historiens revisiteront la crise financière, ils risquent de s’arrêter sur cette date du 2 août 2012. Car elle marque un tournant : ce jour-là, les banques centrales, pièces essentielles du système financier, ont fait aveu d’impuissance. En moins de vingt-quatre heures, la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne (BCE) ont indiqué, les unes après les autres, qu’elles préféraient rester l’arme au pied et renonçaient à utiliser – au moins momentanément – toute nouvelle arme monétaire.

Les circonstances pourtant semblaient appeler leur réaction. Le constat que dresse la Fed de la situation économique est inquiétant. Elle pointe l’état décevant de l’économie américaine, marquée par un taux de chômage « élevé » et un secteur immobilier « déprimé ». « L'activité économique a quelque peu ralenti depuis le début de l'année », a-t-elle résumé, prévoyant une croissance américaine « modérée dans les prochains trimestres ». Si toutefois la situation ne se dégrade pas : « Les tensions sur les marchés financiers mondiaux continuent de représenter des risques importants pour les perspectives économiques », pointe-t-elle.
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