Thursday, 8 December 2011

Journalisme de guerre à Ciudad Juárez


A cause de la violence, le journalisme a changé. La peur a fait fuir les sources. Il a fallu renoncer à l'exclusivité et à signer ses articles. Publier telle vidéo ou telle affiche est devenu trop risqué. Tout comme décrocher le téléphone. Alors il a été décidé de travailler en équipe avec la concurrence. Les journalistes et les photographes arrivent ensemble sur le lieu du crime et repartent ensemble.
Trois journalistes du quotidien El Diario à Ciudad Juárez - Rocío Gallegos, Luz del Carmen Sosa et Sandra Rodríguez - ont révolutionné avec leurs collègues le journalisme mexicain, celui des reporters, à Ciudad Juárez, épicentre de la criminalité au Mexique et territoire du féminicide. Et elles en ont parlé, le 1er décembre, au festival du livre de Guadalajara.
"C'est affreux, cette angoisse que l'ont ressent quand on pense que le lendemain matin, l'édition papier sera publiée, et on ignore ce qui pourra nous arriver dans les heures qui suivent," explique Luz Sosa, chargée des affaires policières. Elle a hérité du poste après le meurtre de son confrère, Armando Rodríguez. Il avait subi des menaces en février 2008 et il est mort en novembre de la même année. Il est déjà arrivé que Lucy Sosa couvre 20 assassinats entre 7 heures et 15 heures, et sa journée habituelle compte en général trois enterrements.
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