Tuesday, 20 December 2011

Comme des poulets sans tête

En 2010, on descendait dans la rue. En 2011, on nous y jette.

Ce qui est fascinant, si l'on jette un regard en arrière, c'est que nous venons de passer 10 ans sous le régime de la terreur. Ça a l'air tellement énorme, lâché comme cela, au détour d'une petite phrase sans conséquence.Mais s'il y a bien quelque chose à retenir de la décennie écoulée, c'est que notre pire ennemi, c'est nous-mêmes et notre indépassable capacité à accepter tout et n'importe quoi à partir du moment où l'on a suffisamment peur pour que le premier guignol venu puisse passer pour notre sauveur.


Cela fait maintenant 10 ans que nous sommes plongés en permanence dans une sorte d'ambiance de fin du monde, dansune crise de panique sans fin dont la principale conséquence, et non des moindres, est d'oblitérer chez nous toute capacité cognitive un tant soit peu rationnelle. Depuis le spectacle terrible et joué en boucle de la chute des deux tours, nous expérimentons dans nos corps et nos esprits la fameuse stratégie du choc décrite par Naomi Klein. 

Et le plus fabuleux dans tout cela, c'est que même informés de cet état de choses, car ce n'est pas l'information qui nous fait défaut, loin de là, même conscients de cette culture permanente de notre état de sidération, nous n'en continuons pas moins de paniquer et de gesticuler en tous sens, comme des poulets sans tête.
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